Emmanuel Macron en marche rapide dans les Hauts-de-Seine : réaction sur Colombes
||17 janvier 2017, 21h28|
Colombes :
Assis au premier rang, Philippe Sarre, l’ancien maire PS de Colombes, affiche son soutien à l’ancien ministre de l’Economie. « Je ne crois pas à la démarche de la primaire qui a plus des allures de congrès du PS, estime-t-il. Et j’ai une grande sympathie pour ce que dit et fait Macron. »
«On a 97 jours et c’est maintenant que ça se joue ». Ce mardi soir quelque 200 adhérents au mouvement En Marche d’Emmanuel Macron se sont donné rendez-vous à Meudon. Un auditoire hétéroclite, entre élus locaux et novices en politique, composé de soutiens qui se rencontraient souvent pour la première fois. Et pourtant, le mouvement revendique près de 9 000 adhérents dans les Hauts-de-Seine.
Certes, il s’agit d’une simple série de clics sur Internet, sans cotisation. Mais au regard des 13 000 adhérents LR et des 3 000 PS dans le département, le chiffre a de quoi interpeller. Le phénomène Emmanuel Macron semble prendre dans un département traditionnellement acquis à la droite. « Les Hauts-de-Seine font partie du top 3 en France au regard du nombre d’adhérents, assure Laurianne Rossi, référente En Marche 92 et ancienne militante PS de Boulogne. Et nous pouvons compter sur 1 000 personnes très actives au sein des comités locaux. »
Le mouvement cartonne à Boulogne et… à Neuilly
Assis au premier rang, Philippe Sarre, l’ancien maire PS de Colombes, affiche son soutien à l’ancien ministre de l’Economie. « Je ne crois pas à la démarche de la primaire qui a plus des allures de congrès du PS, estime-t-il. Et j’ai une grande sympathie pour ce que dit et fait Macron. » Même son de cloche chez Jean-Laurent Turbet, élu d’opposition socialiste de Levallois, « fatigué d’un PS sclérosé et moraliste » et pour qui Macron représente le « libéralisme au bon sens du terme ».
Mais le mouvement fédère bien au-delà des déçus du socialisme. Parmi les villes comptant le plus d’adhérents, Boulogne et ses 115 000 habitants arrive en tête avec un millier de « marcheurs ». Mais talonnée de près par Neuilly… qui avait voté à 84 % à droite au deuxième tour de la présidentielle de 2012. La ville compte 5 comités locaux qui planchent sur le projet présidentiel.
Des déçus de la gauche et de la droite
Laurent Zameczkowski, chef d’entreprise de 45 ans dans le secteur de l’audiovisuel, est l’animateur de l’un de ces comités. « J’ai été séduit par son discours qui sort des clivages habituels, par sa vision des choses et son pragmatisme », justifie ce Neuilléen qui ne s’était jamais engagé en politique et reconnaît « n’avoir jamais voté à gauche ». Pour lui, la dynamique actuelle va bien au-delà de la personne d’Emmannuel Macron. « Beaucoup de sensibilités différentes se retrouvent avec la même volonté de faire bouger les choses, assure-t-il. Je n’ai aucun problème à échanger avec des personnes dites de gauche, bien au contraire. »
Du côté des élus de droite, le phénomène est regardé de près. Il y a ceux qui balayent les chiffres d’un revers de main, estimant qu’ils sont gonflés ou tronqués. Et ceux pour qui l’engouement traduit un vrai rejet. « Les adhérents sont majoritairement des quadragénaires, cadres, qui ne se sont jamais engagés en politique et qui sont écœurés par l’incapacité de la gauche et de la droite à régler les problèmes depuis trente ans », analyse Eric Berdoati, maire (LR) de Saint-Cloud. Tout en s’interrogeant, comme beaucoup, sur le fond porté par Macron. « La politique ce n’est pas une amicale, il faut avoir des idées et proposer », tacle l’édile.
leparisien.fr
Lionel FAUBEAU
Président de l'association lecolombesquejaime
Le Blog Citoyen de Colombes
lecolombesquejaime@free.fr
@ilovecolombes
Emmanuel Macron en marche rapide dans les Hauts-de-Seine
" On a 97 jours et c'est maintenant que ça se joue ". Ce mardi soir quelque 200 adhérents au mouvement En Marche d'Emmanuel Macron se sont donné rendez-vous à Meudon. Un auditoire hétéroclite...