Colombes : Jean-François Bury, la vie après « Top Chef »
Il est sorti mercredi soir de l’émission « Top Chef », sur M 6, aux portes des quarts de finale. Pour autant, Jean-François Bury est déjà tourné vers la suite : ses nouveaux challenges, la défense de son art ou encore sa vie personnelle. C’est avec l’étoile de champion du monde de traiteur 2015 cousue sur son tablier blanc que « JFB » nous accueille dans les locaux du traiteur de luxe Butard Enescot à Colombes, sa nouvelle maison en qualité de chef de la création.
« Je conçois les créations avec mon équipe, on les valide ensemble et on les soumet à la directrice. Elle a le dernier choix », explique-t-il. Dans un style qu’il décrit lui-même « entier et transparent », comme pour mieux réserver la primeur de ses émotions à son terrain de jeu : l’assiette. Le chef possède aujourd’hui deux casquettes : celle d’un personnage reconnu dans le microcosme de la gastronomie, mais également celle du candidat télé.
« Ils m’ont mis dans un rôle maladroit assez sympathique »
Une expérience dont il estime qu’il est encore trop tôt pour mesurer les retombées. « Ça apporte un peu de visibilité sur les réseaux sociaux et quelques contacts, juge-t-il sans sourciller. Les professionnels sont contents de l’image renvoyée, c’est leur avis qui m’intéresse ». Avant d’ajouter, d’un air rieur : « vu ma droiture, j’avais peur d’être le psychorigide mais ils m’ont mis dans un rôle maladroit assez sympathique. »
Droit, le natif du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) l’est assurément, lui qui prend très à cœur son métier de traiteur de luxe. « Je veux redorer son image, lance-t-il. Cette fonction est connotée péjorativement, on nous différencie du reste des cuisiniers ». Quand on lui demande de décrire ce qu’est un traiteur, il répond : « un cuisinier qui s’adapte au volume. Mon but, c’est d’effacer les frontières dans l’assiette et qu’on ne reconnaisse plus le traiteur mais quelque chose digne d’un restaurant gastronomique. »
Il vise désormais le titre de meilleur ouvrier de FranceCa tombe bien : JFB en a fréquenté plus d’un. Il commence en effet sa carrière au George-V où il reste neuf ans, puis il file dans les cuisines du Shangri-La pour cinq ans. C’est alors qu’il se lance dans les concours de traiteurs : il remporte le Championnat de France en 2014, accessit pour représenter le pays au concours international. Et le voilà gagnant, l’année suivante, du tournoi international à Lyon.
Jean-François Bury ne compte pas s’arrêter là : il se projette déjà pour le prestigieux concours de meilleur ouvrier de France. Il dévoile même son envie d’ouvrir son restaurant à l’avenir, sans toutefois s’enflammer : « il faut des investisseurs qui croient en moi, c’est le nerf de la guerre ».
leparisien.fr
||31 mars 2017, 15h51
Lionel FAUBEAU
Président de l'association lecolombesquejaime
Le Blog Citoyen de Colombes
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