Colombes généralise la vidéoverbalisation à l’ensemble de la ville
Le dispositif permettra de verbaliser partout les véhicules mal garés mais aussi non port de la ceinture, l’usage du téléphone ou la conduite dangereuse d’un deux-roues.
Automobilistes, respectez attentivement le Code de la route à Colombes. Lors du conseil municipal de mardi, la municipalité a votél’extension de la vidéoverbalisation à l’ensemble de la ville. Le dispositif était jusqu’alors utilisé sur quatorze axes routiers importants de Colombes. « C’est une démarche lente et progressive, estime Jean-Paul Bolufer, adjoint en charge de la sécurité. C’est la quatrième délibération depuis 2014. Aujourd’hui, nous parachevons le dispositif pour lutter contre les comportements dangereux et fluidifier le trafic. »
En clair, les agents du centre de supervision urbaine (CSU) pourront verbaliser voitures ou scooters mal garés n’importe où dans la ville sans qu’une nouvelle délibération ne soit votée par le conseil municipal. Mais à condition que la rue soit couverte par l’une des quelque 80 caméras de vidéosurveillance déjà existantes.
« Les résultats sont encourageants, estime le maire-adjoint. La moyenne des infractions était de 150 par mois sur le premier semestre 2017. Ce chiffre est descendu à 24 en octobre. Dans les secteurs de la Gare du Stade, le boulevard Gabriel-Péri et Charles de Gaulle, nous avons atteint notre objectif de fluidité du trafic mais les comportements gênants se sont déportés dans des zones non couvertes proches. » Cela ne sera plus possible à l’avenir. Jean-Paul Bolufer rappelle d’ailleurs que la loi a ouvert depuis 2016 « la possibilité de verbaliser pour le non-port de la ceinture, l’usage du téléphone ou la conduite dangereuse d’un deux-roues. Mais ce n’est pas notre priorité. »
« Nous n’avons pas vocation à jouer Big Brother »
Dans les rangs de l’opposition municipale, la mesure divise. Si Philippe Sarre, l’ancien maire PS devenu macroniste (lire ci-dessous), vote pour, Brigitte Gonthier-Maurin (PCF) fait part de sa « crainte que ces équipements deviennent attentatoires à la liberté. Et on glisse sur des compétences de police nationale… » Jean-Paul Bolufer rassure : « Nous n’avons pas vocation à jouer Big Brother mais à améliorer la sécurité routière. »
Véronique Vignon, l’adjointe chargée de cette question, enfonce le clou : « 12 à 15 personnes sont blessées chaque mois à Colombes. Tout est bon pour les éviter. » Quant au socialiste Alexis Bachelay, il pointe « un point sensible oublié, l’avenue de Stalingrad, et beaucoup de stationnement illégal boulevard de Valmy. » Jean-Paul Bolufer concède « effectivement une marge de progrès avenue de Stalingrad » mais le maire Nicole Gouéta de clore le débat « Mais ça va quand même beaucoup mieux ».
||20 décembre 2017, 16h17|
Lionel FAUBEAU
Président de l'association lecolombesquejaime
Le Blog Citoyen de Colombes
@ilovecolombes