Colombes : poursuivi pour agressions sexuelles, l’ex-suppléant LREM n’a pas été jugé
Alain Brevet, suppléant de la candidate En Marche sur la 1re circonscription aux dernières législatives, était convoqué ce lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Mais le dossier repart finalement à l’instruction.
L’affaire avait scellé la défaite de La République en marche aux élections législatives dans la 1re circonscription des Hauts-de-Seine (Colombes, Gennevilliers, Asnières). Poursuivi pour agressions sexuelles, Alain Brevet, le suppléant de la candidate Isia Khalfi, devait être jugé ce lundi par le tribunal correctionnel de Nanterre. Mais une fois encore, les débats ont été reportés. Le tribunal a carrément ordonné un retour du dossier à l’instruction, en admettant l’argument de la défense : ses observations n’ont pas été prises en compte par le magistrat.
La dernière fois qu’Alain Brevet était convoqué devant les juges pour répondre de ces agressions sexuelles, c’était justement au lendemain du premier tour des législatives, le 12 juin dernier. Un très mauvais timing, d’autant que l’intéressé avait « oublié » de parler de ses tracas judiciaires à Isia Khalfi, se justifiait-il lorsque l’affaire fut révélée dans l’entre-deux tours. Et si elle avait vérifié le parcours d’Isia Khalfi, la commission d’investiture du mouvement d’Emmanuel Macron n’en avait pas fait de même pour Alain Brevet, car les suppléants n’étaient pas passés au crible.
Il n’avait rien dit à la candidate
Mais un électeur informé des accusations portées contre le suppléant avait donné l’alerte. Alain Brevet se voit reprocher des agressions sexuelles sur des salariées d’un foyer du comité d’aide aux réfugiés qu’il dirigeait à Bois-Colombes. Trois d’entre elles s’étaient tournées vers la justice pour dénoncer des viols, commis entre 2010 et 2012. Alain Brevet avait été mis en examen. Puis la décision de le faire juger devant le tribunal correctionnel de Nanterre a été prise en août 2016.
Pour autant, et malgré le télescopage du calendrier électoral et de son calendrier judiciaire, l’intéressé s’était tu, prédisant qu’il serait blanchi. Sauf que le procès n’avait pas eu lieu à cause de l’absence d’une partie civile. Et que de toute façon, l’affaire avait été révélée à Isia Khalfi la veille du premier tour. Immédiatement, elle avait « rompu tout contact », et le suppléant avait été exclu de la campagne.
Il revient maintenant à un nouveau juge d’instruction de se plonger dans le dossier avant de décider, ou pas, d’un futur procès.
||05 mars 2018, 20h50|MAJ : 05 mars 2018, 21h10|
Lionel FAUBEAU
Président de l'association lecolombesquejaime
Le Blog Citoyen de Colombes
@ilovecolombes