Depuis le 1er mai 2019, cinq stations ont été matérialisées à Colombes pour permettre aux personnes pratiquant le covoiturage de se donner rendez-vous.
A l'angle de la rue Henri-Barbusse et de la rue de l'Industrie de Colombes, le panneau bleu flambant neuf indique : « Point d'arrêt covoiturage. Arrêt autorisé 10 minutes ». Sauf… qu'aucun emplacement n'est prévu pour s'arrêter. Il n'y a que la chaussée, de la largeur d'un seul véhicule, et un zébra.
« Si une voiture se gare pour faire monter des passagers, elle va bloquer la circulation, constate Lionel Faubeau, qui habite ce quartier de la Petite-Garenne. Et elle va aussi empêcher les voitures qui arrivent de la rue Henri-Barbusse de tourner. Dix minutes d'arrêt, c'est long, surtout sur un axe de circulation très fréquenté comme le Pont de la Puce. »
« Ça manque un peu de réflexion »
Ce riverain a regretté la situation sur son blog lecolombesquejaime.fr et sur les réseaux sociaux. « Un habitant m'a signalé qu'il avait constaté le même problème aux Fossés-Jean, souligne Lionel Faubeau. Sur le principe, je trouve que c'est une bonne idée mais ça manque un peu de réflexion. C'est une question de bon sens et non de politique. » Et le sympathisant de gauche de lister un ou deux autres emplacements dans le quartier qui auraient pu devenir stations de covoiturage, « devant la supérette ou devant l'agence immobilière côté rue Henri Barbusse ».
L'adjoint au maire (LR) en charge des transports, Hervé Hémonet, lui a aussitôt répondu sur Twitter : « Ça tombe bien, c'est un point d'arrêt et non de stationnement, le Code de la route est très clair sur le sujet. »
Joint par téléphone, l'intéressé précise : « J'ai essayé, il y a l'espace nécessaire pour que trois véhicules passent de front dans ce carrefour, plaide-t-il. S'il est là précisément, c'est pour éviter que les voitures ne se détournent de Barbusse pour aller se perdre dans les rues pavillonnaires. Mais les marquages au sol seront faits de façon plus claire, les zébras vont être enlevés. »