Le changement, c’est (déjà) maintenant. Acté depuis la mi-juin, le retour à la semaine de quatre jours à Colombes sera effectif dès ce lundi, jour de rentrée nationale. Finis les temps d’activités périscolaires - devenus payants l’année dernière - du vendredi après-midi, finis les cours le mercredi matin aussi. Ce jour, le centre de loisirs et le centre de loisirs sportifs reprennent leurs droits. « Il n’y a aucune nouveauté, veut-on résumer à la mairie (LR). C’est une organisation qui fonctionnait avant et que les parents connaissent très bien. »
Consciente que « le changement est rapide », la mairie a quand même accordé un coup de pouce pour faciliter l’adaptation aux parents : un assouplissement des inscriptions au centre de loisirs le mercredi. Dont les tarifs restent inchangés, pour l’instant. « Les parents pourront
inscrire leurs enfants à la journée ou la demi-journée et paieront à la consommation, explique-t-on à la mairie. C’est une souplesse que nous accordons compte tenu du changement rapide. »
D’ordinaire, les inscriptions et le paiement au centre de loisirs se faisaient au trimestre. Il y a un an, une pénalité avait même été mise en place si l’enfant ne se présentait pas au centre de loisirs un mercredi après-midi.
L’opposition craint des couacs à la rentréeMais ce geste est jugé « insuffisant » par la FCPE. « Comme toujours à Colombes, c’est le service minimum, désespère Abdel Mesbahi, responsable départemental de la FCPE. Certains parents n’ont pas eu le temps de s’organiser et vont découvrir qu’ils doivent payer le centre de loisirs. C’était la moindre des choses pour la mairie. »
Surtout, la décision de revenir à la semaine de 4 jours, permise par décret autorisant les municipalités à un retour à l’ancienne organisation publié fin juin par le gouvernement, continue d’agiter Colombes. Les inquiétudes quant à des couacs à la rentrée sont vives et la grogne toujours présente. « Nous n’avons aucune information et aucune garantie sur la manière dont va se passer la rentrée, regrette Alexis Bachelay, conseiller municipal d’opposition (PS). Nous ne savons même pas si les centres de loisirs auront la capacité d’accueillir tous les enfants… »
Pour appuyer et légitimer son choix, la mairie avait lancé une consultation éclair au début du mois de juin auprès des parents d’élèves. Les résultats, selon la mairie, se sont révélés sans appel : plus de 67 % d’entre eux optaient pour un retour à l’ancienne organisation dès la rentrée 2017. « C’est un simulacre de consultation. La décision n’est motivée que par une logique budgétaire. L’intérêt local n’existe pas ! », tance encore Alexis Bachelay. « Tout se fait dans la précipitation. C’est du grand n’importe quoi », enfonce Abdel Mesbahi. La mairie, elle, assure avoir « respecté la volonté des parents. »
Victor Tassel leparisien.fr