Dans les collèges des Hauts-de-Seine, la cantine n’a pas franchement la cote auprès des élèves… Ni de leurs parents, qui se battent depuis plusieurs années pour du changement.
Ils devraient être servis à la rentrée prochaine. Car l’appel d’offres visant à choisir le prochain prestataire de restauration sur la période 2018-2022 vient d’être lancé. Et le conseil départemental annonce avoir imposé, dans son cahier des charges, l’intégration d’une labellisation bio par les candidats.
Le collectif « Une bonne restauration pour tous », créé par des parents de collégiens, avait justement lancé une pétition pour réclamer la mise en place d’un label, proposant le nom d’Ecocert,leader de la certification en agriculture bio en France.
Au moins 20 % de bio et 5 % de local dans les assiettes
« Quand nous avions lancé la précédente délégation de service public, on parlait moins de circuits courts, de labels… reconnaît Nathalie Léandri, vice-présidente (LR) du conseil départemental chargée des Affaires scolaires. C’est devenu une demande et nous devons y répondre. »
Le département a demandé aux prestataires de travailler sur des menus comprenant « au moins 20 % de composants bios et 5 % de produits en provenance du local », poursuit l’élue, qui indique que des sensibilisations seront également menées auprès des collégiens, mais aussi des actions anti-gaspi. Les OGM, eux, seront proscrits.
« Si cela se confirme, c’est une excellente nouvelle ! » s’exclame Alexandre Moreau, du collectif Une bonne restauration pour tous, qui « ne compte plus » les réunions qu’il a mises en place pour dénoncer les dysfonctionnements dans les cantines des collèges. « L’avantage d’une labellisation, c’est justement que le label contrôlera lui-même la bonne application du contrat par le prestataire, et non plus le département », explique Muriel Ducouret-Ferrandi, du collectif également.
Le futur prestataire devra aussi proposer sur un projet comprenant des repas à quatre ou cinq composantes, contre quatre aujourd’hui. Monter aux cinq choix est aussi une priorité du collectif, las de voir des collégiens « le ventre vide » après des repas sans saveur ou des choix trop limités notamment en fin de service. « Le contrat en cours est un échec », clame Alexandre Moreau.
« Des choses ont été dénoncées par les parents et ont été rectifiées »
Depuis 2014, c’est Elior qui prépare les 18 000 repas servis dans les 56 collèges faisant partie de la délégation de service public, avec des repas à des tarifs oscillant entre 0,60 € et 4,20 €, selon le quotient familial des collégiens. Des prix qui ne bougeront pas.
Et le département de reconnaître « avoir beaucoup appris des quatre années qui se sont écoulées. » « Des choses ont été dénoncées par les parents et ont été rectifiées », estime Nathalie Léandri. Sans en dévoiler le montant, l’élue indique que « des pénalités très importantes » ont été infligées au prestataire sur des questions relatives à « la quantité » ou encore à « la présentation » des repas.
Le nom du nouveau prestataire doit être annoncé le 29 mars par le conseil départemental.