Colombes : le tribunal ordonne la mise au placard des affiches de la discorde
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Colombes : le tribunal ordonne la mise au placard des affiches de la discorde
Ariane Riou | 30 Mars 2016, 17h52 | MAJ : 30 Mars 2016, 17h52
La justice a parlé dans le conflit des affiches qui oppose depuis deux mois le député (PS) Alexis Bachelay à la maire (LR) de Colombes Nicole Gouéta.
Ce mercredi, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) a rendu sa décision, ordonnant à la mairie « la dépose des affiches […] dans un délai de 7 jours » sans astreinte et de verser 1 500 € à Alexis Bachelay, par ailleurs conseiller municipal d’opposition, pour ses frais de procès.
L’élu avait déposé un référé-liberté contre la municipalité pour une série de panneaux installés depuis le 2 février à différents endroits de la ville. « Le plan Valls 2014-2017 voté par A. Bachelay, député PS de Colombes, Gennevilliers, Villeneuve-la-Garenne, c’est 20 M€ de moins pour les Colombiens », indiquent les placards, illustrés par d’une gigantesque flèche descendante.
L’opposant n’aura en revanche pas de droit de réponse
« C’est une première victoire. Cela montre que la mairie de Colombes a mené une campagne qui n’est pas de l’information locale mais de la propagande politique, estime Alexis Bachelay. L’objectif était de me discréditer. » En plus du retrait des affiches, le conseiller municipal réclamait aussi un droit de réponse dans le prochain bulletin municipal, requête rejetée le tribunal.
« La décision montre bien qu’il n’y avait pas d’urgence à agir », rétorque la municipalité de Colombes. D’une part au vu du délai de 7 jours sans astreinte « pour retirer des affiches qui sont là depuis deux mois ». Mais aussi parce que ces affiches « sont en train d’être retirées au profit d’une autre campagne », affirme la mairie.
Le conflit ne semble pas pour autant terminé. Alexis Bachelay affirme d’ores et déjà qu’il « n’exclut pas de poursuivre Mme Goueta au pénal pour détournement de bien public ». La mairie a déjà fait valoir que cette campagne « fait partie des cinq campagnes annuelles gratuites offertes chaque année par Decaux » avec qui la ville est en contrat pour l’affichage.
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Lionel FAUBEAU