Au pied des tours de Colombes, la librairie itinérante propose des livres à 0,50 €
/image%2F0699852%2F20160610%2Fob_c0cb07_5872539-5753612a-2f3f-11e6-b744-f7ee1d.jpg)
Au pied des tours de Colombes, la librairie itinérante propose des livres à 0,50 €
Devant les immenses tours en forme de triangle, quelques tréteaux et des caisses de couleur, contenant des centaines de livres, classés par catégorie : religion, science sociale, littérature française, anglaise, livres pour enfants... En ce vendredi ensoleillé, la librairie itinérante a pris ses quartiers aux Grèves, une cité de Colombes. Une jeune fille s’approche et saisit une bande dessinée. « C’est pour lire, pas pour seulement regarder », prévient son père. Lui a choisi un ouvrage sur la physique quantique, elle, lorgne sur « Les Blondes ». « Moi, je suis venue acheter des livres pour mon petit-fils de 23 mois », note Annie, qui habite un peu plus loin. Elle repartira avec quatre livres d’enfants pour... 2 €.
Tous les ouvrages de poche sont à 0,50€. Les plus grands à 1€. « Ici, vous pouvez en prendre 10 pour même pas le prix d’un neuf », souligne Rémi Grison, le coordinateur de Tout un Monde, la laverie-bouquinerie-salon de thé de la Gare du Stade qui organise l’événement. « Sur 2016, nous avons 12 dates prévues. La prochaine sera vendredi prochain au square Paul Bert. Même heure : de 16 h 30 à 19 h 30. »
« On touche des gens qui ne fréquentent pas forcément pas les librairies »
La laverie bouquinerie salon de thé existe depuis juin 2013, mais Rémi Grison a lancé ces librairies itinérantes dans les quartiers en 2014. « A chaque fois, on vend entre 50 et 120 livres selon le temps, le quartier et l’implication de l’amicale de locataires. » Cette fois, c’est Jeannine Poncelet de l’amicale Mieux Vivre aux Grèves qui a distribué les flyers pour faire venir ses voisins locataires de Colombes Habitat Public. « C’est important pour l’animation », souligne-t-elle.
p>Une impression partagée par Rémi Grison. « L’accès à la lecture est de plus en plus réduit à cause des écrans, relève-t-il également. Alors que les livres développent l’imaginaire... Dans les quartiers estampillés « politique de la ville », on touche des gens qui ne fréquentent pas forcément les librairies. Et il y a le recyclage aussi. » Ces livres à prix bradé proviennent tous de dons de particuliers et ils trouvent ici une seconde vie.
Leparisien.fr
Lionel FAUBEAU