A Colombes, les frères apiculteurs cherchent des jardins pour leurs ruches
«Elles sont bien au chaud là, elles n’ont pas besoin d’être nourries. » Christian Maron est formel, ses abeilles sont en forme et ne souffrent pas des températures basses de l’automne. Il termine d’inspecter une de ses ruches, cachée entre les branchages dans le fond d’un jardin de Colombes. Avec son frère Claude, il s’y rend trois à quatre fois par an. Si les propriétaires des lieux ne sont pas là, les apiculteurs ont les clés du portail et peuvent venir soigner leurs ouvrières.
Depuis dix ans, les frères Maron installent leurs ruches dans les jardins des Colombiens qui souhaitent héberger des abeilles. « Nous avons treize ruches, dont dix chez des particuliers », indique Claude. Passionnés par les mouches à miel, ils ont été piqués par l’apiculture dès l’enfance. « J’ai cueilli mon premier essaim à Vesly (Eure) il y a plus de cinquante ans », se souvient Christian.
« Beaucoup de personnes veulent accueillir une ruche »
Leur passion, ils la partagent désormais avec les Colombiens. « Nous les avons rencontrés lors d’une réunion qu’il tenait au centre nature sur le futur des abeilles, confie Bernard, habitant qui héberge une des ruches. Nous nous sommes alors dit que nous avions un grand jardin, et que nous pouvions devenir une maison d’accueil pour aider à la conservation de l’espèce. »
Les frères Maron ont alors visité le terrain de Bernard et Véronique, car ils ne font pas emménager leurs amies volantes sur n’importe quel espace. « Beaucoup de personnes veulent accueillir une ruche, mais nous refusons souvent car les terrains sont trop petits ou parce qu’il y a des enfants en bas âge. »
Des pots de miel en récompenseMais les petits enfants de Véronique et Bernard « n’ont jamais été piqués » : la ruche a été installée dans une partie peu accessible du jardin, contre un mur pour prévenir tous les risques. « Nous sommes jardins d’hôtes depuis un an et demi et il n’y a jamais eu de problème, indique Véronique. Au printemps quand les arbres fleurissent, on les entend bourdonner c’est agréable. »
Dans cette ruche, 60 000 ouvrières travaillent à l’année. Les frères apiculteurs viennent les nourrir et les soigner l’hiver. Mais le moment le plus important arrive après l’été, quand vient le temps de la récolte du miel. « Les habitants hébergent bénévolement nos abeilles, donc on les récompense avec quelques pots de miel », glisse Claude dans un sourire. D’ici la récolte, les frères Maron occupent leurs journées entre le soin des abeilles et les marchés de la ville, où ils se rendent pour vendre le fruit du travail de leurs « amies ailées ».
Renseignement pour installer une ruche au 06.78.14.72.66.leparisien.fr
||11 novembre 2016, 16h0
Lionel FAUBEAU
Président de l'association lecolombesquejaime
Le Blog Citoyen de Colombes
www.lecolombesquejaime.fr
lecolombesquejaime@free.fr
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A Colombes, les frères apiculteurs cherchent des jardins pour leurs ruches
" Elles sont bien au chaud là, elles n'ont pas besoin d'être nourries. " Christian Maron est formel, ses abeilles sont en forme et ne souffrent pas des températures basses de l'automne. Il termi...