Colombes : la police sous surveillance !
/image%2F0699852%2F20160122%2Fob_0d4e83_police-municipale.jpg)
Colombes va géolocaliser ses policiers en temps réel
«Le Superviseur». Voici le nom, semblant sorti d’un film de science-fiction, du nouvel outil qui sera bientôt mis à la disposition de la police municipale de Colombes. Il s’agit d’un système de géolocalisation fine des policiers.
«Même en dehors des interventions, nous serons capables de savoir où sont les agents en temps réel. Jusqu’à présent, il nous fallait les appeler par radio et leur demander Où tu es ?, explique l’adjoint à la sécurité Jean-Paul Bolufer. C’était fastidieux. Désormais, nous pourrons mieux ventiler nos forces sur le terrain et agir plus rapidement. Des points lumineux apparaîtront sur une carte au centre de supervision urbaine (NDLR : là où sont déjà visionnées les images de vidéosurveillance).»
Concrètement, ce sont les radios des policiers en service qui permettront leur géolocalisation. « A l’avenir, nous aurons en permanence les localisations devant les yeux au centre de supervision urbaine (CSU) » se réjouit Alain Faugeras, directeur de la prévention et de la sécurité. L’ancien colonel de gendarmerie a déjà éprouvé l’intérêt d’un tel système par le passé et il balaie d’un revers de main toute notion de «flicage» des agents. «La géolocalisation est utilisée depuis une bonne dizaine d’années par la gendarmerie, reprend-t-il. Comme la vidéo-protection, qui a suscité des débats lors de son lancement et qu’aujourd’hui plus personne ne conteste, la géolocalisation fait partie des combats retardataires.»
74 caméras scruteront la ville d’ici la fin de l’année
A propos de caméras, Colombes modernise aussi son système de vidéosurveillance. «Nous en installerons sept nouvelles, plus performantes, en 2016», annonce l’adjoint à la sécurité. En tout, à la fin de l’année, 74 caméras, dont plusieurs sont mobiles, scruteront les rues. Les travaux devraient commencer à la mi-février. Coût total de l’opération : 371 000 €, dont les deux tiers seront pris en charge par des subventions de l’Etat et du conseil départemental.
Si le précédent maire socialiste, Philippe Sarre, n’a jamais caché être favorable à la vidéosurveillance, il n’en est pas de même des élus communistes. «Il s’agit d’un matériel coûteux et nous craignons à terme une réduction de nos libertés individuelles, critique Brigitte Gonthier-Maurin, conseillère municipale d’opposition et sénatrice PCF. De plus, les caméras ne peuvent pas se substituer à la présence de forces humaines.»
http://www.leparisien.fr/colombes-92700/colombes-va-geolocaliser-ses-policiers-en-temps-reel-21-01-2016-5473375.php
Lionel FAUBEAU