Colombes : premier couac pour la zone bleue
||29 mars 2018, 17h48|MAJ : 29 mars 2018, 18h06|
Au 1er avril, une cinquantaine de rues gratuites seront limitées à 3 heures de stationnement. Les riverains auraient dû faire exception grâce à un macaron, mais pas tous…
Les zones bleues le font rire jaune. « Quand je suis allé chercher mon macaron à la police municipale, on a refusé de me le donner », s’indigne un habitant du quartier des Vallées. Motif invoqué au guichet : l’autocollant, qui permet de se garer sans limitation de temps au lieu de trois heures maximum, est réservé aux seuls résidents de la cinquantaine de rues qui, le 1er avril, basculeront en zone bleue. Et pas pour les autres habitants.
« Or j’avais bien regardé le conseil municipal en vidéo. L’adjoint au maire Hervé Hémonet avait dit deux fois que le macaron était pour tous les Colombiens », se souvient le riverain. Invité par la police municipale à demander une dérogation directement auprès du maire-adjoint, il refuse : « Moi, je ne veux pas de passe-droit. Soit j’y ai droit, soit je n’y ai pas droit. »
Lors du dernier conseil municipal, le communiste Aissa Ben Braham a interpellé Hervé Hémonet sur la question. « Plusieurs personnes n’ont pas pu obtenir leur macaron. C’est particulièrement ennuyeux pour les habitants des avenues proches de la zone bleue. Ces petites voies privées sont parfois si étroites qu’ils ne peuvent pas se garer. Quant à la dérogation, ça ressemble au fait du prince… »
L’adjoint explique, mal à l’aise : « Nous ne pouvons légalement attribuer de macaron zone bleue qu’aux habitants de la zone bleue. » Et la maire LR Nicole Gouéta de trancher : « Nous ne pouvons faire que ce qui est légal. Nous revoterons au prochain conseil si vous voulez. »
« Déjà qu’on est constamment embêtés. C’est un cercle sans fin. »
L’élu d’opposition reste sceptique. « Je me demande si c’est légal de faire une différence entre les habitants. 4 000 personnes auraient un badge pour aller se garer gratuitement 7 jours, même à l’autre bout de la ville, et les autres devraient se contenter de trois heures ? C’est une inégalité entre des gens qui paient leurs impôts de la même manière. »
Ce riverain de l’avenue de Montreux, enchâssée entre deux rues « bleues », pourra continuer à garer ses deux voitures chez lui, mais il ne voit pas pour autant la réforme du stationnement d’un bon œil. « Les gens qui ne pourront plus se garer dans les rues de la zone bleue vont se rabattre sur les allées gratuites. Déjà qu’on est constamment embêtés. C’est un cercle sans fin. »
Les zones bleues sont mises en œuvre à titre expérimental à compter du 1er avril. Le test est prévu pour durer six mois.
Hauts-de-Seinestationnementzone bleueHervé HemonetAïssa Ben BrahamNicole Goueta
Lionel FAUBEAU
Président de l'association lecolombesquejaime
Le Blog Citoyen de Colombes
@ilovecolombes