Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LE COLOMBES QUE J'AIME

grande guerre

11 novembre 2016 : tout savoir sur ce jour férié et l'armistice 1918

11 Novembre 2016, 11:27am

Publié par www.lecolombesquejaime.fr le blog citoyen de Colombes

11 novembre 2016 : tout savoir sur ce jour férié et l'armistice 1918

11 NOVEMBRE - L'Armistice 1918 se commémore tous les 11 novembre. Mais quelle est l'histoire de ce jour férié ? 

 

 

Fête nationale et jour fériéle 11 novembre commémore l'Armistice 1918, ce traité historique signé entre les forces alliées et l'Allemagne à Rethondes et mettant officiellement fin à l'affrontement qui les opposait. Ce même 11 novembre, l'empereur d'Autriche Charles Ier a renoncé au trône après plus de 600 ans de règne des Habsbourg, sa dynastie, sur l'Autriche. Même dans l'esprit des plus jeunes, ce jour symbolise surtout depuis près de 100 ans le dénouement de la Première guerre mondiale (la Grande Guerre) ainsi que la paix. Par ailleurs, le 11 novembre fait aussi référence à la fête de Martin, saint-patron des Francs depuis 507. Dans cet article, Linternaute.com vous informe sur la date du 11 novembre et tous les faits qui lui sont liés, leur origine, leur histoire et leur signification. 

 

Egalement appelé Jour du Souvenir, le 315e jour de l'année (316e en cas d'année bissextile comme c'est le cas en 2016) peut entraîner un "pont" du mois de novembre, weekend prolongé à la clé pour les salariés comme pour les travailleurs indépendants. En 2016, le 11 novembre tombe un vendredi et non un mercredi comme en 2015. En 2017, le jour férié du 11 novembre n'en sera pas vraiment un puisqu'il tombera un samedi. L’année d'après, le 11 novembre sera un dimanche.  Si le 11 novembre célèbre l’anniversaire de 1918, cette journée rend aussi hommage à tous les morts pour la France en vertu de la loi du 28 février 2012.

 

Que faire à Paris le 11 novembre ? Pour ceux qui passeront ce jour férié à la capitale, sachez que certains musées et monuments restent ouverts, à l'image du Louvre, du Centre Pompidou, de la Conciergerie ou de l'Aquarium de Paris. L'exposition-événement Paris Photo au Grand Palais est également de la partie, de même que Fotofever, au Carrousel du Louvre. Pour ceux qui ont envie de plein air, le Marché de Noël des Champs-Elysées devrait vous accueillir à bras ouverts. A moins que vous ne préfériez aller admirer les vitrines de noël du Printemps et des Galeries Lafayettes. La liste intégrale des musées et monuments ainsi que d'autres activités pour le 11 novembre, est accessible sur le site sortiraparis.com. 

Histoire du 11 novembre

Si le traité de Brest-Litovsk a permis à l’Allemagne, en provoquant la reddition de la Russie, de concentrer son armée sur le front de l’Ouest, les offensives allemandes de juin et juillet 1918 sont un échec… et le renfort des alliés (Américains et Britanniques) lui sera fatal. Le recul des forces allemandes commence en août, avec de lourdes pertes sur tout le front franco-belge. Dès septembre, l’Etat-Major allemand fait savoir à l’empereur Guillaume II qu’il n’y a plus d’espoir de gagner la guerre. Mais ce dernier, ainsi que les chefs militaires, ne sont pas prêts à assumer la défaite : il faudra encore deux mois pour que l’Armistice soit "négociée" et signée. Mais ça sent la fin. En août 1918 débute une offensive franco-britannique qui ne s’arrêtera plus. Dans ses mémoires, Erich Ludendorff, alors général en chef des armées allemandes, parle de la date du 8 août comme d’un "jour de deuil de l’armée allemande" : il sait à ce moment-là que la guerre est perdue pour de bon. 
Dès le début de l’automne, les armistices des fronts orientaux (le 29 septembre 1918 pour la Bulgarie ; le 30 octobre 1918 pour l’empire ottoman et le 3 novembre pour l’Autriche-Hongrie), bien que moins connus que celui du 11 novembre à Rethondes, auront de lourdes conséquences. Ils contribuent à la défaite de l’Allemagne et provoquent la chute de trois empires. Sans parler de la zizanie qu’ils créent entre nations vaincues, victorieuses (comme les Tchèques, Serbes, Roumains, Polonais) et celles qui, s’étant ralliées trop tard aux vainqueurs, ne bénéficient pas de l’indépendance (Ukrainiens, Slovaques…). Les armistices orientaux créent de toute façon une "brèche" que l’Allemagne ne sera pas en mesure de colmater. En octobre, Ludendorff démissionne et des mutineries éclatent outre-Rhin. En parallèle, le président américain Wilson est chargé de prendre en main le retour de la paix, dans la même veine que les 14 points qu’il avait proposés en janvier dans un discours choc. Des notes sont échangées avec les Allemands sur les modalités. Le 5 novembre, une demande officielle d’armistice de l’état-major allemand parvient à la France sous forme de message morse. La date historique est finalement fixée six jours plus tard. La fin de la guerre sera actée dans un wagon stationné non loin du front et du quartier général allié.

11 novembre 1918

Le "Wagon de l’Armistice", ou plus exactement "voiture 2419D" de la Compagnie des wagons lits  correspond au lieu où a été signé l’Armistice du 11 novembre 1918. Cette voiture de chemin de fer, réquisitionné par l’armée en septembre 1918 et transformé en bureau, stationnait dans un lieu isolé mais néanmoins pas trop loin de la gare de Rethondes : une clairière de la forêt de Compiègne (Oise). Les journalistes en sont alors soigneusement tenus à l’écart. Le maréchal Foch, généralissime des armées alliées et le général Weygand y reçoivent une délégation allemande envoyée par la toute récente république de Weimar. En face, un autre train sert à accueillir les "hôtes" germaniques. Autrement dit les parlementaires allemands qui viennent implorer l’armistice. D’après le Général Weygand, chef d’Etat Major du maréchal Foch qui avait choisi le lieu : "Maintes fois pendant la guerre, il avait établi dans son train son poste de commandement. C’est à son poste de commandement que les parlementaires viendraient donc se présenter à lui. La solitude du lieu assurera le calme, le silence, l’isolement, le respect de l’adversaire…". 

L’Armistice 1918 sera donc signée à l’intérieur du wagon-restaurant du train français, fameux wagon de commandement du Maréchal Foch. Le véhicule sera par la suite transformé en musée. Détruit au cours des bombardements de 1944-1945 (Adolf Hitlerl’avait fait transporter à Berlin entre temps et y avait même fait signer la capitulation de la France !), une réplique en a été créée, aujourd’hui installée au musée de l’Armistice de Compiègne : il s’agit de la voiture 2439D, qui faisait partie de la même série que l’originale, réaménagée à l’identique et garnie du mobilier d’origine. Quant à la clairière de l’Armistice, elle a été aménagée en tant que lieu symbole de la paix accessible au public… et ce dès 1922. L'architecte Mages y conçoit un vaste rond-point de 100 mètres de diamètre auquel mène une allée de 250 m de long. On y érige également une statue du Maréchal Foch, le "monument aux Alsaciens-Lorrains"  (d’Edgar Brandt) – qui commémore la récupération par la France de l’Alsace et de la Lorraine en 1919 –, des dalles de granit symbolisant le wagon des Français et celui des Allemands lui faisant face et un Musée de l’Armistice construit en 1922. Totalement détruit par les allemands pendant la Seconde guerre mondiale, ledit musée sera reconstitué en 1950.

Armistice de 1918

Signé le 11 novembre 1918, à 5h15 du matin, dans un wagon réquisitionné par l’armée française, transformé en bureau de commandement du chef des armées alliées Ferdinand Foch et stationné dans la clairière de Rethondes en forêt de Compiègne, l’Armistice prend effet sur le front à 11 heures du matin… pour une durée de 36 jours renouvelée trois fois. Il est signé de la main des plénipotentiaires allemands. Ces derniers sont des agents diplomatiques de l’Allemagne auquel leur pays a confié les pleins pouvoirs. A ce moment de la guerre, l’empereur Guillaume II vient d'abdiquer et de s'exiler aux Pays-Bas. Le chancelier, Max de Bade, a démissionné et a transmis ses pouvoirs au socialiste Friedrich Ebert. À partir de là, il n’y a plus d’échappatoire pour l’Allemagne, dont le ministre d’Etat est expressément chargé de signer au plus vite l’armistice. L’Armistice de 1918 n’est, cela dit, pas une capitulation en tant que telle. Il a en effet été signé dans l’attente d’un traité de paix définitif. 

  • Pour la partie alliée, les signataires sont : 

Le maréchal Foch, commandant suprême des forces alliées ; l’Amiral Wemyss, représentant britannique ; le Général Weygand, chef d’Etat-major du Maréchal Foch. 

  • Et du côté allemand : 

Le représentant plénipotentiaire est civil. Il s’agit de Mathias Erzberger, représentant du gouvernement allemand.

Les conditions de l'armistice de 1918

Les conditions imposées à l’Allemagne sont sans concession : 
•    la remise d’une grande partie de son armement ainsi que de son matériel de transport 
•    l’évacuation de tous les territoires occupés (Alsace-Lorraine comprise) et de la rive gauche du Rhin 
•    la démilitarisation, sur la rive droite du Rhin, d’une zone de 10 kilomètres qui va de la frontière hollandaise à la frontière suisse. Ce qui permet aux Alliés de conserver trois "têtes de pont", Mayence, Coblence et Cologne (les principaux points de passage du Rhin) pour empêcher une reprise de la lutte par l’Allemagne. 

11 novembre férié

À partir de 11 heures du matin le 11 novembre 1918, volées de cloches et sonneries de clairon annoncent la fin des combats sur le front occidental. Ils retentissent après quatre ans de guerre qui ont laissé une France exsangue et 1 500 000 victimes, jeunes pour la plupart.

 

Au total, la Grande Guerre a fait plus de 8 millions de morts et de blessés. Le choix de la date du 11 novembre n’est pas un hasard : il s’agit d’un choix "français" puisque cette date tombe pile sur celle de la fête traditionnelle du saint patron des Francs, St-Martin. Le canon s’est  donc tû à la onzième heure du onzième jour du onzième mois de l’année 1918 sur le front au Nord-Est de l’Hexagone… et par conséquent dans toute l’Europe. Les soldats sortent alors des tranchées sans crainte mais les festivités sont forcément endeuillées. 
À 16h, au Palais Bourbon, Clémenceau lit les conditions d’armistice. Il salue également Alsace et Lorraine tout en rendant hommage à la Nation. 
En 1919, le projet de l’hommage à un soldat inconnu mort à la Première guerre, symbole anonyme de tous les "Poilus" morts pour la France, est adopté par les députés français. L’année suivante, le soldat inconnu qui doit être transféré à Paris est désigné par un autre soldat à Verdun, par le dépôt sur un des cercueils d’un bouquet de fleurs. Dans la foulée, en 1920, le Parlement vote la loi suivante à l’unanimité : 
"Article 1er : Les honneurs du Panthéon seront rendus aux restes d’un des soldats non identifiés morts au champ d’honneur au cours de la guerre 1914-1918. […]
Article 2 : […] Les restes du Soldat inconnu seront inhumés sous l’Arc de Triomphe."

Cela sera fait le 28 janvier 1921.

Le 24 novembre 1922, le Parlement déclare le 11 novembre "fête nationale" avec la dénomination de "Jour du Souvenir". Dès lors, le 11 novembre devient un jour férié. Le 11 novembre de l’année suivante, suite à l’idée émise par plusieurs artistes, une "Flamme du Souvenir" est allumée par le ministre de la Guerre André Maginot. Flamme sacrée qu’un "Comité de la Flamme" a depuis la tâche de raviver tous les jours au crépuscule.  Elle ne s’est jamais éteinte, même pendant l’Occupation. 

Pour la maintenir en vie, une cérémonie très stricte du "ravivage de la flamme" est observée au quotidien depuis 92 ans, toujours la même. Elle a lieu tous les soirs à 18h30. Les Associations sont conduites, en défilé, jusque sous l'Arc de triomphe, avec les porteurs de gerbes en tête puis les portes-drapeaux. Drapeau de "La flamme", clairon et tambour de la Garde républicaine sont disposés aux abords de la Dalle sacrée. La sonnerie de la Flamme retentit ; la flamme est ravivée ; les gerbes déposées. Ensuite, la sonnerie "Aux Morts" résonne, les drapeaux s'abaissent et une minute de silence est suivie. On signe le Livre d'Or, on se salue puis tous se retrouvent enfin au pied de la tombe, pour écouter les musiciens jouer "Honneur au soldat inconnu". 

 

 

Lionel FAUBEAU
Président de l'association lecolombesquejaime

Le Blog Citoyen de Colombes

www.lecolombesquejaime.fr
lecolombesquejaime@free.fr

11 novembre 2016 : tout savoir sur ce jour férié et l'armistice 1918

11 novembre 2016 : tout savoir sur ce jour férié et l'armistice 1918

11 novembre 2016 : tout savoir sur ce jour férié et l'armistice 1918
11 novembre 2016 : tout savoir sur ce jour férié et l'armistice 1918
11 novembre 2016 : tout savoir sur ce jour férié et l'armistice 1918

11 novembre 2016 : tout savoir sur ce jour férié et l'armistice 1918

Voir les commentaires