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LE COLOMBES QUE J'AIME

armistice

11 novembre 1918-2018 : que s'est-t-il passé quelques mois avant l'armistice ?

11 Novembre 2019, 10:00am

Publié par www.lecolombesquejaime.fr le blog citoyen de Colombes

11 novembre 1918-2018 : que s'est-t-il passé quelques mois avant l'armistice ?

11 novembre 1918-2018 : que s'est-t-il passé quelques mois avant l'armistice ?

 

 

Le sort de la guerre bascule à la mi-juillet 1918 avec l'échec définitif de l'offensive allemande lors de la "seconde bataille de la Marne" et les débuts d'une contre-offensive générale alliée. La stratégie préconisée par Ludendorff (remporter une victoire décisive avant la participation des soldats américains au combat) a échoué et il apparaît évident désormais que l'avantage, tant sur le plan numérique que sur celui des armements (chars et avions), penche très nettement du côté des Alliés. Le 8 août 1918, les Alliés réalisent une percée importante au sein des lignes allemandes à l'est d'Amiens, contraignant l'armée allemande à se replier sur la ligne Hindenburg. Le 26 septembre, Foch, commandant en chef des armées alliées, lance un assaut général contre les positions allemandes, sur un front de 350 kilomètres.

 

Affolé par cette attaque générale et craignant de voir l'ensemble de son front s'écrouler, le haut-commandement allemand estime qu'il faut demander l'armistice sans délai, sous peine d'une catastrophe militaire. Dans la nuit du 3 au 4 octobre, la demande est envoyée à l'ambassade allemande en Suisse qui la fait transmettre à l'ambassade américaine par l'entremise du gouvernement suisse. Mais cette demande d'armistice divise le camp allié avec d'un côté ceux qui pensent qu'après quatre années de guerre les combats doivent cesser le plus rapidement possible, et de l'autre ceux qui estiment que la guerre doit être menée jusqu'à une reddition sans conditions et qu'il n'est pas question de discuter avec l'empereur Guillaume II et sa "camarilla militaire". La première demande d'armistice allemande est refusée : un échange de notes se poursuit tout au long du mois d'octobre entre les gouvernements américains et allemands permettant de préciser les conditions d'un éventuel armistice. Le président Wilson affirme notamment qu'il n'acceptera de discuter qu'avec les envoyés d'un gouvernement représentatif du peuple allemand (ce qui exclut à la fois l'empereur et les militaires) et que les conditions de l'armistice placeront les Allemands dans l'impossibilité de reprendre la guerre.

Au début du mois de novembre, la situation se dégrade considérablement pour l'Allemagne. Ses alliés s'effondrent les uns après les autres (la Bulgarie signe l'armistice le 30 octobre, l'empire ottoman le 31 octobre, les Autrichiens le 3 novembre). Surtout, sur le plan intérieur, une révolution est sur le point d'éclater en Allemagne. Des troubles éclatent dans l'armée : alors que l'ordre avait été donné à la flotte de Haute Mer de sortir effectuer un baroud d'honneur, les marins se mutinent. A Kiel, la mutinerie prend un tour révolutionnaire : du 3 au 5 novembre, les matelots s'emparent des navires et forment un conseil d'ouvriers et de soldats. Un peu partout dans le pays, des comités de marins, de soldats, d'ouvriers prennent le contrôle de nombreuses villes (Hanovre, Cologne). A Berlin, d'importants troubles éclatent également, les spartakistes appelant à la révolution.

Alors que l'Allemagne est au bord de l'implosion et comprenant qu'il ne peut plus compter sur le soutien de l'armée, l'empereur Guillaume II abdique et s'enfuit aux Pays-Bas dans la nuit du 9 au 10 novembre 1918. Le chancelier Max de Bade démissionne et transmet ses pouvoirs au socialiste Friedrich Ebert. Pour le nouveau gouvernement, il n'était plus possible de différer la demande d'armistice au vu de la grave crise secouant l'Allemagne. Le ministre d'Etat Mathias Erzberger reçoit pour mission de signer coûte que coûte l'armistice, en essayant simplement d'obtenir quelques atténuations des conditions très dures exigées par les Alliés.

L'armistice est signé par les plénipotentiaires allemands le matin du 11 novembre 1918 dans le wagon de commandement du maréchal Foch installé dans la forêt de Compiègne, dans la clairière de Rethondes. Les conditions sont très dures pour l'Allemagne, qui doit remettre une grande partie de son armement et de son matériel de transport, évacuer tous les territoires occupés (y compris l'Alsace-Lorraine) ainsi que la rive gauche du Rhin. Sur la rive droite du Rhin, une zone de 10 kilomètres est démilitarisée depuis la frontière hollandaise jusqu'à la frontière suisse. Les Alliés gardent trois têtes de pont (Mayence, Coblence, Cologne). Tout est fait pour que l'armée allemande soit dans l'impossibilité de reprendre la lutte.

Quand le lundi 11 novembre l'armistice fut annoncé à la population, une liesse que certains ont décrite comme presque démente se déchaîna dans toutes les grandes villes alliées, notamment en France, pays qui a le plus souffert des combats. Dans toutes les villes de province et dans les moindres bourgades, des fêtes s'organisent, tandis que des illuminations et des drapeaux sont installés partout. A Paris, pendant deux jours, les places et les boulevards de la capitale sont noirs de monde. Lorsque le président du Conseil Clemenceau arrive à la Chambre des députés dans l'après-midi du 11 novembre il y est reçu au milieu d'acclamations frénétiques.

Dans les jours suivants, l'entrée des troupes françaises à Metz ou Strasbourg est l'occasion de véritables triomphes. A Metz, le 19 novembre, emportés par l'atmosphère, le président de la République Raymond Poincaré et Georges Clemenceau (qui se détestent) s'étreignent au milieu d'ovations inouïes tandis que le bâton de maréchal de France est remis au général Pétain. Dans les autres pays victorieux (Angleterre, Etats-Unis, Italie), des foules immenses acclament également la fin de la guerre et la victoire. En Angleterre, l'explosion de joie est, comme en France, très importante. Le travail cesse dans les boutiques et dans les bureaux aussitôt que la nouvelle de l'armistice se répand. Des cortèges se forment dans les rues souvent conduits par des aviateurs ou des soldats des Dominions. Un feu de joie est allumé au pied de la colonne Nelson dans Trafalgar Square. A la Chambre des Communes, dans l'après-midi du 11 novembre, Lloyd George peut déclarer : "j'espère que nous pouvons dire qu'en ce matin fatidique ainsi vint la fin de toutes les guerres". Une procession a lieu ensuite pour remercier Sainte Margareth, conduite par le Speaker de la Chambre immédiatement suivi par Lloyd George.

 

Éclairage média

Les cloches de la victoire et les scènes de liesse à Londres ou à Paris ne sauraient faire oublier une autre dimension du 11 novembre 1918 : à l'enthousiasme vibrant des uns répond en effet la douleur du deuil, l'amertume devant l'ampleur des sacrifices, une certaine peur de l'avenir devant des vies à reconstruire. Alors que la foule descendue dans les rues se montre particulièrement joyeuse, les visages graves de certains militaires défilant permettent de rappeler l'immense sacrifice réalisé au cours de quatre années d'une guerre sans précédent.

Après la guerre, les commémorations du 11 novembre prendront ainsi souvent une dimension pacifique importante : plutôt que de célébrer la victoire, on commémorera la mémoire des millions de soldats morts au combat afin de transmettre aux nouvelles générations le souvenir d'une véritable hécatombe qui devait être la dernière. Les images montrant à la fin du reportage une cérémonie devant le monument de la Pierre d'Haudroy (à proximité de la frontière belge), érigé en 1925 sur le lieu même où arrivèrent le 7 novembre 1918 à 20h20 les quatre voitures transportant les plénipotentiaires allemands chargés de signer l'armistice et portant l'inscription "ici triompha la ténacité des poilus", permettent de rappeler l'énorme sacrifice consenti par les soldats de la Grande Guerre. Forçant le respect et l'admiration, les anciens combattants occuperont d'ailleurs une place essentielle dans la société de l'entre-deux-guerres.

Fabrice Grenard

https://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu04520/liesse-apres-la-signature-de-l-armistice-le-11-novembre-1918-muet.html

 

Lundi 11 novembre, rendez-vous à 10h30 pour le départ du cortège.

Voici le déroulé complet de la commémoration :

  • 9h : Départ de la délégation d'anciens combattants pour le fleurissement des tombes au Carré Militaire 1914-1918 du cimetière ancien.
  • 10h : Rassemblement du cortège à la Maison du Combattant.
  • 10h30 : Départ du cortège. Le cortège ira fleurir les plaques des rues du 11 novembre et des Anciens Combattants.
  • 11h20 : Cérémonie au Monument aux Morts - Dépôt de gerbes et allocutions (place du Souvenir et de la Résistance).


Une veillée au Monument aux morts aura lieu la veille, le 10 novembre à 18h.

 

Lionel FAUBEAU
Président de l'association lecolombesquejaime

Le Blog Citoyen de Colombes

lecolombesquejaime@gmail.com

@ilovecolombes

11 novembre 1918-2018 : que s'est-t-il passé quelques mois avant l'armistice ?
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11 novembre 2016 : tout savoir sur ce jour férié et l'armistice 1918

11 Novembre 2016, 11:27am

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11 novembre 2016 : tout savoir sur ce jour férié et l'armistice 1918

11 NOVEMBRE - L'Armistice 1918 se commémore tous les 11 novembre. Mais quelle est l'histoire de ce jour férié ? 

 

 

Fête nationale et jour fériéle 11 novembre commémore l'Armistice 1918, ce traité historique signé entre les forces alliées et l'Allemagne à Rethondes et mettant officiellement fin à l'affrontement qui les opposait. Ce même 11 novembre, l'empereur d'Autriche Charles Ier a renoncé au trône après plus de 600 ans de règne des Habsbourg, sa dynastie, sur l'Autriche. Même dans l'esprit des plus jeunes, ce jour symbolise surtout depuis près de 100 ans le dénouement de la Première guerre mondiale (la Grande Guerre) ainsi que la paix. Par ailleurs, le 11 novembre fait aussi référence à la fête de Martin, saint-patron des Francs depuis 507. Dans cet article, Linternaute.com vous informe sur la date du 11 novembre et tous les faits qui lui sont liés, leur origine, leur histoire et leur signification. 

 

Egalement appelé Jour du Souvenir, le 315e jour de l'année (316e en cas d'année bissextile comme c'est le cas en 2016) peut entraîner un "pont" du mois de novembre, weekend prolongé à la clé pour les salariés comme pour les travailleurs indépendants. En 2016, le 11 novembre tombe un vendredi et non un mercredi comme en 2015. En 2017, le jour férié du 11 novembre n'en sera pas vraiment un puisqu'il tombera un samedi. L’année d'après, le 11 novembre sera un dimanche.  Si le 11 novembre célèbre l’anniversaire de 1918, cette journée rend aussi hommage à tous les morts pour la France en vertu de la loi du 28 février 2012.

 

Que faire à Paris le 11 novembre ? Pour ceux qui passeront ce jour férié à la capitale, sachez que certains musées et monuments restent ouverts, à l'image du Louvre, du Centre Pompidou, de la Conciergerie ou de l'Aquarium de Paris. L'exposition-événement Paris Photo au Grand Palais est également de la partie, de même que Fotofever, au Carrousel du Louvre. Pour ceux qui ont envie de plein air, le Marché de Noël des Champs-Elysées devrait vous accueillir à bras ouverts. A moins que vous ne préfériez aller admirer les vitrines de noël du Printemps et des Galeries Lafayettes. La liste intégrale des musées et monuments ainsi que d'autres activités pour le 11 novembre, est accessible sur le site sortiraparis.com. 

Histoire du 11 novembre

Si le traité de Brest-Litovsk a permis à l’Allemagne, en provoquant la reddition de la Russie, de concentrer son armée sur le front de l’Ouest, les offensives allemandes de juin et juillet 1918 sont un échec… et le renfort des alliés (Américains et Britanniques) lui sera fatal. Le recul des forces allemandes commence en août, avec de lourdes pertes sur tout le front franco-belge. Dès septembre, l’Etat-Major allemand fait savoir à l’empereur Guillaume II qu’il n’y a plus d’espoir de gagner la guerre. Mais ce dernier, ainsi que les chefs militaires, ne sont pas prêts à assumer la défaite : il faudra encore deux mois pour que l’Armistice soit "négociée" et signée. Mais ça sent la fin. En août 1918 débute une offensive franco-britannique qui ne s’arrêtera plus. Dans ses mémoires, Erich Ludendorff, alors général en chef des armées allemandes, parle de la date du 8 août comme d’un "jour de deuil de l’armée allemande" : il sait à ce moment-là que la guerre est perdue pour de bon. 
Dès le début de l’automne, les armistices des fronts orientaux (le 29 septembre 1918 pour la Bulgarie ; le 30 octobre 1918 pour l’empire ottoman et le 3 novembre pour l’Autriche-Hongrie), bien que moins connus que celui du 11 novembre à Rethondes, auront de lourdes conséquences. Ils contribuent à la défaite de l’Allemagne et provoquent la chute de trois empires. Sans parler de la zizanie qu’ils créent entre nations vaincues, victorieuses (comme les Tchèques, Serbes, Roumains, Polonais) et celles qui, s’étant ralliées trop tard aux vainqueurs, ne bénéficient pas de l’indépendance (Ukrainiens, Slovaques…). Les armistices orientaux créent de toute façon une "brèche" que l’Allemagne ne sera pas en mesure de colmater. En octobre, Ludendorff démissionne et des mutineries éclatent outre-Rhin. En parallèle, le président américain Wilson est chargé de prendre en main le retour de la paix, dans la même veine que les 14 points qu’il avait proposés en janvier dans un discours choc. Des notes sont échangées avec les Allemands sur les modalités. Le 5 novembre, une demande officielle d’armistice de l’état-major allemand parvient à la France sous forme de message morse. La date historique est finalement fixée six jours plus tard. La fin de la guerre sera actée dans un wagon stationné non loin du front et du quartier général allié.

11 novembre 1918

Le "Wagon de l’Armistice", ou plus exactement "voiture 2419D" de la Compagnie des wagons lits  correspond au lieu où a été signé l’Armistice du 11 novembre 1918. Cette voiture de chemin de fer, réquisitionné par l’armée en septembre 1918 et transformé en bureau, stationnait dans un lieu isolé mais néanmoins pas trop loin de la gare de Rethondes : une clairière de la forêt de Compiègne (Oise). Les journalistes en sont alors soigneusement tenus à l’écart. Le maréchal Foch, généralissime des armées alliées et le général Weygand y reçoivent une délégation allemande envoyée par la toute récente république de Weimar. En face, un autre train sert à accueillir les "hôtes" germaniques. Autrement dit les parlementaires allemands qui viennent implorer l’armistice. D’après le Général Weygand, chef d’Etat Major du maréchal Foch qui avait choisi le lieu : "Maintes fois pendant la guerre, il avait établi dans son train son poste de commandement. C’est à son poste de commandement que les parlementaires viendraient donc se présenter à lui. La solitude du lieu assurera le calme, le silence, l’isolement, le respect de l’adversaire…". 

L’Armistice 1918 sera donc signée à l’intérieur du wagon-restaurant du train français, fameux wagon de commandement du Maréchal Foch. Le véhicule sera par la suite transformé en musée. Détruit au cours des bombardements de 1944-1945 (Adolf Hitlerl’avait fait transporter à Berlin entre temps et y avait même fait signer la capitulation de la France !), une réplique en a été créée, aujourd’hui installée au musée de l’Armistice de Compiègne : il s’agit de la voiture 2439D, qui faisait partie de la même série que l’originale, réaménagée à l’identique et garnie du mobilier d’origine. Quant à la clairière de l’Armistice, elle a été aménagée en tant que lieu symbole de la paix accessible au public… et ce dès 1922. L'architecte Mages y conçoit un vaste rond-point de 100 mètres de diamètre auquel mène une allée de 250 m de long. On y érige également une statue du Maréchal Foch, le "monument aux Alsaciens-Lorrains"  (d’Edgar Brandt) – qui commémore la récupération par la France de l’Alsace et de la Lorraine en 1919 –, des dalles de granit symbolisant le wagon des Français et celui des Allemands lui faisant face et un Musée de l’Armistice construit en 1922. Totalement détruit par les allemands pendant la Seconde guerre mondiale, ledit musée sera reconstitué en 1950.

Armistice de 1918

Signé le 11 novembre 1918, à 5h15 du matin, dans un wagon réquisitionné par l’armée française, transformé en bureau de commandement du chef des armées alliées Ferdinand Foch et stationné dans la clairière de Rethondes en forêt de Compiègne, l’Armistice prend effet sur le front à 11 heures du matin… pour une durée de 36 jours renouvelée trois fois. Il est signé de la main des plénipotentiaires allemands. Ces derniers sont des agents diplomatiques de l’Allemagne auquel leur pays a confié les pleins pouvoirs. A ce moment de la guerre, l’empereur Guillaume II vient d'abdiquer et de s'exiler aux Pays-Bas. Le chancelier, Max de Bade, a démissionné et a transmis ses pouvoirs au socialiste Friedrich Ebert. À partir de là, il n’y a plus d’échappatoire pour l’Allemagne, dont le ministre d’Etat est expressément chargé de signer au plus vite l’armistice. L’Armistice de 1918 n’est, cela dit, pas une capitulation en tant que telle. Il a en effet été signé dans l’attente d’un traité de paix définitif. 

  • Pour la partie alliée, les signataires sont : 

Le maréchal Foch, commandant suprême des forces alliées ; l’Amiral Wemyss, représentant britannique ; le Général Weygand, chef d’Etat-major du Maréchal Foch. 

  • Et du côté allemand : 

Le représentant plénipotentiaire est civil. Il s’agit de Mathias Erzberger, représentant du gouvernement allemand.

Les conditions de l'armistice de 1918

Les conditions imposées à l’Allemagne sont sans concession : 
•    la remise d’une grande partie de son armement ainsi que de son matériel de transport 
•    l’évacuation de tous les territoires occupés (Alsace-Lorraine comprise) et de la rive gauche du Rhin 
•    la démilitarisation, sur la rive droite du Rhin, d’une zone de 10 kilomètres qui va de la frontière hollandaise à la frontière suisse. Ce qui permet aux Alliés de conserver trois "têtes de pont", Mayence, Coblence et Cologne (les principaux points de passage du Rhin) pour empêcher une reprise de la lutte par l’Allemagne. 

11 novembre férié

À partir de 11 heures du matin le 11 novembre 1918, volées de cloches et sonneries de clairon annoncent la fin des combats sur le front occidental. Ils retentissent après quatre ans de guerre qui ont laissé une France exsangue et 1 500 000 victimes, jeunes pour la plupart.

 

Au total, la Grande Guerre a fait plus de 8 millions de morts et de blessés. Le choix de la date du 11 novembre n’est pas un hasard : il s’agit d’un choix "français" puisque cette date tombe pile sur celle de la fête traditionnelle du saint patron des Francs, St-Martin. Le canon s’est  donc tû à la onzième heure du onzième jour du onzième mois de l’année 1918 sur le front au Nord-Est de l’Hexagone… et par conséquent dans toute l’Europe. Les soldats sortent alors des tranchées sans crainte mais les festivités sont forcément endeuillées. 
À 16h, au Palais Bourbon, Clémenceau lit les conditions d’armistice. Il salue également Alsace et Lorraine tout en rendant hommage à la Nation. 
En 1919, le projet de l’hommage à un soldat inconnu mort à la Première guerre, symbole anonyme de tous les "Poilus" morts pour la France, est adopté par les députés français. L’année suivante, le soldat inconnu qui doit être transféré à Paris est désigné par un autre soldat à Verdun, par le dépôt sur un des cercueils d’un bouquet de fleurs. Dans la foulée, en 1920, le Parlement vote la loi suivante à l’unanimité : 
"Article 1er : Les honneurs du Panthéon seront rendus aux restes d’un des soldats non identifiés morts au champ d’honneur au cours de la guerre 1914-1918. […]
Article 2 : […] Les restes du Soldat inconnu seront inhumés sous l’Arc de Triomphe."

Cela sera fait le 28 janvier 1921.

Le 24 novembre 1922, le Parlement déclare le 11 novembre "fête nationale" avec la dénomination de "Jour du Souvenir". Dès lors, le 11 novembre devient un jour férié. Le 11 novembre de l’année suivante, suite à l’idée émise par plusieurs artistes, une "Flamme du Souvenir" est allumée par le ministre de la Guerre André Maginot. Flamme sacrée qu’un "Comité de la Flamme" a depuis la tâche de raviver tous les jours au crépuscule.  Elle ne s’est jamais éteinte, même pendant l’Occupation. 

Pour la maintenir en vie, une cérémonie très stricte du "ravivage de la flamme" est observée au quotidien depuis 92 ans, toujours la même. Elle a lieu tous les soirs à 18h30. Les Associations sont conduites, en défilé, jusque sous l'Arc de triomphe, avec les porteurs de gerbes en tête puis les portes-drapeaux. Drapeau de "La flamme", clairon et tambour de la Garde républicaine sont disposés aux abords de la Dalle sacrée. La sonnerie de la Flamme retentit ; la flamme est ravivée ; les gerbes déposées. Ensuite, la sonnerie "Aux Morts" résonne, les drapeaux s'abaissent et une minute de silence est suivie. On signe le Livre d'Or, on se salue puis tous se retrouvent enfin au pied de la tombe, pour écouter les musiciens jouer "Honneur au soldat inconnu". 

 

 

Lionel FAUBEAU
Président de l'association lecolombesquejaime

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lecolombesquejaime@free.fr

11 novembre 2016 : tout savoir sur ce jour férié et l'armistice 1918

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