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LE COLOMBES QUE J'AIME

Yvelines et Hauts-de-Seine plaident pour un Grand Paris francilien

17 Octobre 2017, 17:50pm

Publié par www.lecolombesquejaime.fr le blog citoyen de Colombes

Yvelines et Hauts-de-Seine plaident pour un Grand Paris francilien

Versailles accueille ce mardi 17 octobre une réunion publique sur l’organisation de la métropole régionale.

La fusion 78-92 serait-elle passée de mode ? Une réunion publique, prévue ce mardi 17 octobre à Versailles, devait débattre du sujet même si, en quelques semaines, la question a changé d’échelle. Les départements franciliens, dans leur ensemble, veulent maintenant se faire entendre face aux projets qu’ils prêtent au gouvernement sur le Grand Paris.

L’ordre du jour de ladite réunion a d’ailleurs changé en l’espace de quelques jours. Si les premiers cartons d’invitation évoquaient une « fusion au service d’une ambition territoriale », nous voici aujourd’hui devant un débat pour « une métropole régionale ambitieuse ». « L’actualité d’aujourd’hui, c’est bien la métropole », souffle Pierre Bédier, président LR des Yvelines, rejoint par son homologue des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian, pour qui il a fallu « élargir », alors que leurs assemblées respectives avaient entériné le 30 juin dernier le projet de fusion.

Quelle est la pierre d’achoppement ? « Nous avons des informations selon lesquelles le préfet de région est porteur d’un projet de métropole qui se limiterait à Paris et la Petite Couronne. Nous prétendons, au contraire, que le bon périmètre est celui de la région Ile-de-France actuelle, c’est-à-dire avec la Grande Couronne. Ce qui n’exclurait pas les territoires ruraux qui se ressentent aujourd’hui comme des zones de relégation », explique Pierre Bédier. « La métropole différencie les Yvelines des Hauts-de-Seine. Que signifierait une frontière passant entre Boulogne et Vélizy. Il s’agit du même bassin. Cela n’a aucun sens », tempête Patrick Devedjian.

 

 

Le duo Bédier - Devedjian s’élargit

Les onze députés LREM des Yvelines n’ont pas la même opinion. Ils rejettent

d’ailleurs la fusion 78-92. « Elle arrive trop tôt et n’est pas opportune. Il faut mener une réflexion plus large, en finir avec le millefeuille et l’empilement des niveaux de décisions », note Didier Baichère, député LREM de Versailles. « Notre solution a beaucoup plus de sens, s’oppose Pierre Bédier. On supprime la région qu’on fusionne avec la métropole. Le tout est ramené à deux grands niveaux : le bloc communal qui comprend la commune puis les intercommunautés, et un bloc métropolitain avec les départements et la métropole. Tout doit être encadré par la loi et avec seulement deux élections par blocs à la clé et une répartition des compétences ».

Si la réunion de Versailles a changé d’agenda, elle ne compte pas non plus les mêmes intervenants. Le duo Bédier Devedjian s’agrandit désormais aux présidents LR de conseils départementaux franciliens - Jean-Jacques Barbaux pour la Seine-et-Marne, Arnaud Bazin pour le Val-d’Oise et François Durovray pour l’Essonne.

Pourquoi ne pas avoir invité les présidents de gauche du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis si les départements veulent faire entendre un autre son de cloche ? « Ils sont comme nous très hostiles au découpage actuel de la métropole et nous l’avons dit ensemble, la semaine dernière », affirme Patrick Devedjian. « Ils sont d’accord avec nous mais ne pouvaient pas décemment faire tribune commune avec nous », précise Pierre Bédier.

 

 

 

Laurent Mauron  leparisien.fr

 

>Île-de-France & Oise>Hauts-de-Seine>Nanterre|Laurent Mauron|16 octobre 2017, 18h30

 

 

 

 

>Île-de-France & Oise>Hauts-de-Seine>Nanterre|Laurent Mauron|16 octobre 2017, 18h30|

 

Lionel FAUBEAU
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l'amende pour le non respect du stationnement va augmenter à Colombes de 17 € à 30 € dont 6 € pour la Ville

17 Octobre 2017, 17:40pm

Publié par www.lecolombesquejaime.fr le blog citoyen de Colombes

l'amende pour le non respect du stationnement va augmenter à Colombes de 17 € à 30 € dont 6 € pour la Ville

Les municipalités se préparent actuellement à la dépénalisation du stationnement au 1er janvier 2018. Dans certaines villes, le coût va baisser... mais les sanctions vont augmenter.

C’est débattu en ce moment dans les conseils municipaux : la dépénalisation du stationnement va entrer en vigueur au 1er janvier prochain. Cela signifie que les municipalités sont désormais libres de fixer le tarif des amendes pour non-respect du stationnement payant. Il faut d’ailleurs désormais parler de « forfaits post-stationnement » (FPS) puisque la sanction sort du champ pénal. Si toutes n’ont pas encore décidé ce qu’elles vont faire, voici ce qu’ont prévu la plupart des villes des Hauts-de-Seine.

L’amende augmente mais le tarif baisse

Plusieurs communes profitent de la dépénalisation pour, certes, augmenter la sanction… mais aussi pour faire baisser leur tarif pour résidents. A Antony, le conseil municipal a voté un FPS à 20 € et une baisse des abonnements au mois, au trimestre au semestre ou à l’année. En revanche, les tarifs à l’heure, à la journée ou à la semaine ne bougent pas. Asnières fait baisser l’abonnement mensuel dans la zone verte : il passe de 21 € à 19 € pour les habitants, de 29 € à 27 € pour les commerçants et artisans. Le FPS est lui fixé à 35 €, il passe à 30 € si l’usager paye immédiatement.
 

A Clichy, le FPS est fixé à 35 € et il y a de nouveaux tarifs pour les habitants : suppression des abonnements mensuels, tarif journalier fixé à 1 € (contre 8 € actuellement), et 6 € la semaine. A Montrouge, la prune est fixée à 33 € mais baisse à 23 € si payée dans les 72 heures. Le tarif résidentiel va être différencié du non-résidentiel : l’abonnement sera de 20 € la semaine, 50 € le mois ou 400 € l’année.

Neuilly détient la palme du FPS le plus élevé : il peut aller jusqu’à 50 € en fonction des zones. Mais lorsque l’usager a versé une partie (insuffisante) du paiement du stationnement, ce versement est déduit du FPS. La carte de résident devient gratuite et valable pour 2 ans et permet à tous les Neuilléens de se garer partout et gratuitement le week-end (sauf zones rouges comme actuellement). Cette carte résident peut être activée pour 1 stationnement d’une journée en semaine au tarif de 2.5 € ou pour une semaine complète pour 8 €.

L’amende augmente, le tarif reste inchangé

D’autres villes maintiennent leurs tarifs de stationnement mais augmentent les sanctions en cas de non-paiement. A Bourg-la-Reine, le FPS sera de 24 € maximum, 17 € si l’automobiliste paie tout de suite. A Colombes, la prune va passer de 17 € à 30 €, pour une recette estimée à 6 € par la ville. A Courbevoie, le FPS est fixé à 18 €, sauf dans l’hyper centre où il se portera à 32 €. A Levallois-Perret, le FPS journalier sera fixé à 32 € m.

A Nanterre il faudra compter 23 € en cas de non-paiement du stationnement. A Sceaux, le FPS sera de 20 € si payé dans les 72 heures, de 30 € au-delà. Mais le prix du stationnement ne bouge pas. Idem à Suresnes, où un stationnement résidentiel n’est entré en vigueur qu’au début de cette année. Le montant du FPS a été fixé à 23 € en zone rouge et 18 € en zone verte (contre 17 € auparavant pour l’amende).

Ca reste gratuit

Dans ces villes, la question ne se pose pas puisque le stationnement va rester gratuit. C’est le cas à Châtenay-Malabry, Clamart, Fontenay-aux-Roses, Gennevilliers, Le Plessis-Robinson et Villeneuve-la-Garenne. La plupart disposent tout de même de zones bleues et de zones vertes.
 

C’était gratuit, ça devient payant

A Bagneux en revanche, le stationnement, qui était jusque-là gratuit sur toute la ville va devenir réglementé en 2018. « Les difficultés rencontrées avec les nombreuses voitures de villes voisines qui viennent se garer à Bagneux se multiplieraient si on ne faisait rien avec l’arrivée des deux métros en 2020 (ligne 4) et 2022 (ligne 15) », justifie la municipalité (PCF). Le stationnement résidentiel sera facturé à 15 € par mois pour les Balnéolais (150 € par an pour l’abonnement annuel) et les amendes sont fixées à 28 €.

Elles n’ont pas encore décidé

Certaines villes n’ont pas encore arrêté leur position. C’est le cas des communes du territoire Grand Paris Seine Ouest (Boulogne, Chaville, Issy, Marnes, Meudon, Sèvres, Vanves, Ville-d’Avray), dont le dernier conseil communautaire a voté une suspension de décision. L’agglomération ne souhaite pas qu’il y ait des changements ou une augmentation de tarifs. A Bois-Colombes, Châtillon ou Puteaux, on attend le prochain conseil municipal pour communiquer les orientations de la mairie.

 

>Île-de-France & Oise>Hauts-de-Seine|La rédaction des Hauts-de-Seine|16 octobre 2017, 18h00 | MAJ : 17 octobre 2017, 0h19

Lionel FAUBEAU
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Hauts-de-Seine : le violeur de Colombes fait volte-face

17 Octobre 2017, 17:35pm

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Hauts-de-Seine : le violeur de Colombes fait volte-face

Condamné à perpétuité il y a plus d’un an, Sofiane Rasmouk est rejugé en appel à Versailles pour avoir massacré une jeune femme et violé une autre victime. Il reconnaît ce qu’il a toujours nié.

Enfin. Le violeur de Colombes, Sofiane Rasmouk, reconnaît enfin le viol de Sandra, jeune femme agressée avec une rage folle le 7 août 2013 à Colombes. Condamné à la réclusion à perpétuité à Nanterre, en mai 2016, pour ce viol et pour avoir massacré une autre jeune femme désormais handicapée à vie, Sofiane Rasmouk est rejugé en appel à Versailles depuis ce jeudi jusqu’à la fin de semaine prochaine.

L’accusé se présente sous un jour moins mauvais que lors du premier procès. Il ne croise plus les bras pour faire saillir pectoraux et biceps, se tient plus tassé sur sa chaise, ne défie plus jurés et parties civiles d’un regard noir plein de morgue. Sa nervosité semble contenue. Ce qui n’a pas changé en revanche, c’est son teint de prisonnier. Blafard. Ni ce débit saccadé, ni ce verbe confus qui fait s’entrechoquer les mots jusqu’à ce qu’on n’y comprenne plus rien.

Alors quand la présidente de la cour lui demande pourquoi vouloir être rejugé, l’accusé répond : « J’ai fait appel pour la tentative de meurtre et la tentative de viol. » Par déduction, il reconnaît donc le viol de Sandra, mais l’aveu semble encore impossible à cet instant. Quelques heures plus tard, quand l’avocat de Sandra, Me Franck Berton, lui demande s’il « reconnaît pour la première fois les faits de viol sur [s] a cliente », l’accusé souffle ce « oui » jamais prononcé. jusqu’alors. Ni en garde à vue, ni lors de l’instruction et encore moins au procès de Nanterre, quand les questions posées sur le viol de Sandra et les preuves incontestables avancées déclenchaient sa fureur. Ce n’est plus un changement, c’est un véritable retournement.

« Même sa mère ne pouvait pas la reconnaître »

Sur l’épouvantable agression de Priscillia, en revanche, il ne varie pas. « J’ai toujours reconnu l’agression », murmure-t-il en réfutant sa volonté de tuer. Ce soir du 7 août 2013, Rasmouk a suivi la belle brune et son corps de danseuse depuis la gare de La Garenne-Colombes jusqu’à sa résidence proche de la voie ferrée. Au pied de l’immeuble, il a essayé de la violer, n’a pas réussi, et s'est déchaîné avec une extrême violence. La malheureuse n’avait quasiment plus de visage quand il l’a laissée pour morte. « Même sa mère ne pouvait pas la reconnaître, a précisé l’enquêteur de la PJ à la barre. Elle n’a pu l’identifier qu’en regardant ses pieds et son vernis à ongles. « Elle était dans un tel état que j’ai d’abord pensé que Mamadou Traoré, le tueur à mains nues, s’était échappé de prison », confie le policier.

La photo de la victime sans visage et intubée a été diffusée à l’audience. « Qu’est-ce que ça vous fait de voir cette photo ? » lui demande l’avocat général. « Y’a pas de mots, rétorque l’accusé. J’entends le commandant parler de moi comme si j’étais un kéké mais j’ai vu le dossier. Que voulez-vous que je vous dise ? Pardon ? Que je demande pardon ? Ça sert à quoi ? La vérité, vous voulez que je vous dise quoi. J’ai jamais réagi comme ça avec des bonhommes. Pourtant, j’en ai eu plusieurs des accrochages avec des gars de mon quartier. Mais j’ai jamais tapé une femme. » Décrit comme un « psychopathe » par les psys, Sofiane Rasmouk s’est déchaîné « parce qu’il n’a pas réussi à la violer », suppute l’enquêteur de la PJ. « Après il était frustré d’avoir raté la première, il s’en est pris à Sandra », décrypte le policier.

 

Valérie Mahaut  leparisien.fr

 

>Île-de-France & Oise>Hauts-de-Seine>Colombes|Valérie Mahaut|21 septembre 2017, 20h47 | MAJ : 21 septembre 2017, 21h14

 

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Hauts-de-Seine : le violeur de Colombes fait volte-face

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Colombes, commémoration du 17 octobre 1961 : "Ce massacre a été occulté de la mémoire collective"

17 Octobre 2017, 13:05pm

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Colombes, commémoration du 17 octobre 1961 : "Ce massacre a été occulté de la mémoire collective"

Ce mardi, des commémorations du 17 octobre 1961 sont prévues à Clichy et Colombes, pour rendre hommage aux victimes de la répression policière contre les manifestants Algériens, qui fit près de 200 morts.

D’une part, le Collectif Clichois du 17 octobre 1961 organise à 19 heures un rassemblement devant la stèle du pont de Clichy au cours de laquelle seront déposées des roses blanches sur le fleuve. A Colombes, le collectif local invite les habitants à se retrouver à 18h30 sur le pont de Bezons pour rendre hommage aux victimes, comme il le fait chaque année depuis 1973.

 

Colombes, commémoration du 17 octobre 1961 : "Ce massacre a été occulté de la mémoire collective"

L'exécution de plus d'une centaine de manifestants algériens à Paris le 17 octobre 1961 reste méconnue, souligne l'historien Gilles Manceron.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/17/17-octobre-1961-ce-massacre-a-ete-occulte-de-la-memoire-collective_1586418_3224.html#vjKbgrUjF0wj56HO.99

A cinq mois de la fin de la guerre d'Algérie, le 17 octobre 1961, Paris a été le lieu d'un des plus grands massacres de gens du peuple de l'histoirecontemporaine de l'Europe occidentale. Ce jour-là, des dizaines de milliers d'Algériens manifestent pacifiquement contre le couvre-feu qui les vise depuis le 5 octobre et la répression organisée par le préfet de police de la Seine, Maurice Papon. La réponse policière sera terrible. Des dizaines d'Algériens, peut-être entre 150 et 200, sont exécutés. Certains corps sont retrouvés dans la Seine. Pendant plusieurs décennies, la mémoire de ce épisode majeur de la guerre d'Algérie sera occultée.

L'historien Gilles Manceron, auteur de La Triple Occultation d'un massacre (publié avec Le 17 octobre des Algériens, de Maurice et Paulette Péju, éd. La Découverte), explique les mécanismes qui ont contribué à cette amnésie organisée.

Portfolio sonore : Les photos inédites du 17 octobre

Chronologie : La "bataille de Paris" racontée par les archives du "Monde"

Pourquoi la répression de la manifestation du 17 octobre 1961 a-t-elle été occultée pendant si longtemps ?

Il s'agit d'un événement d'une gravité exceptionnelle, dont le nombre de morts a fait dire à deux historiens britanniques [Jim House et Neil MacMaster, Les Algériens, la République et la terreur d'Etat, Tallandier, 2008] qu'il s'agit de la répression d'Etat la plus violente qu'ait jamais provoquée une manifestation de rue en Europe occidentale dans l'histoire contemporaine.

Comment une répression de cette ampleur a-t-elle pu ne pas être considérée pendant plusieurs décennies comme un événement de notre histoire ? L'historien Pierre Vidal-Naquet a employé le terme d'"énigme". Je me suis interrogé sur les facteurs qui permettent d'expliquer comment ce massacre a été occulté de la mémoire collective.

Il me semble tout d'abord qu'il y a une volonté de faire le silence de la part des autorités françaises. En premier lieu, bien sûr, les autorités impliquées dans l'organisation de cette répression : le préfet de police de la Seine, Maurice Papon, le premier ministre, Michel Debré, ainsi que Roger Frey, ministre de l'intérieur. Mais également le général de Gaulle, qui de toute évidence a pourtant été très irrité par cet épisode. Il a néanmoins voulu tirer le rideau sur cette affaire et fait en sorte que les Français passent à autre chose.

Par quels moyens le pouvoir a-t-il réussi à imposer le silence, et donc cette amnésie ?

Sur le moment, il y a eu censure de la presse, avec l'empêchement des journalistes à se rendre sur les lieux de détention des Algériens, par exemple. Et puis très vite, les instructions judiciaires ont été closes sans aboutir. Il y en a eu une soixantaine, elles ont toutes débouché sur des non-lieux. Une volonté d'oubli judiciaire, qui s'est combinée avec les décrets d'amnistie, qui couvraient les faits de maintien de l'ordre en France, une difficulté à accéder aux archives, l'épuration d'un certain nombre de fonds... tout cela a contribué à ce phénomène d'occultation jusqu'à la fin des années 1970.

Par la suite, d'autres facteurs ont pris le relais. En 1961, Gaston Deferre, à l'époque sénateur, avait protesté de façon très vigoureuse contre la répression policière. Mais quand Jean-Louis Béninou, journaliste à Libération, va le voir pour lui demander de faire la lumière sur cet événement, au début des années 1980, M. Deferre, devenu ministre de l'intérieur, lui répond qu'il n'en est pas question. Il a fait le choix de ne pas ouvrir ce dossier.

Cinquante ans plus tard, il existe encore une confusion entre le 17 octobre 1961 et la manifestation de Charonne, le 8 février 1962, au terme de laquelle neuf personnes ont trouvé la mort...

La mémoire de Charonne, une manifestation pour la paix en Algérie et contre les attentats de l'OAS – mais pas pour l'indépendance ! –, s'est en effet superposée à celle d'octobre 1961. Il faut dire que la gauche française a eu plus de réactivité par rapport à la violence qui s'est déployée lors de la manifestation de Charonne, qu'elle avait organisée. Cette attitude a été celle du PCF, mais également de la Ligue des droits de l'homme, qui a décidé la constitution d'une commission d'enquête après Charonne alors qu'elle ne l'avait pas fait au lendemain du 17 octobre.

On voit là les limites de l'engagement de la gauche française de l'époque. A l'exception du petit PSU et de l'UNEF, rares étaient les partis qui étaient réceptifs à l'idée d'une indépendance algérienne.

Le plus surprenant, c'est que la mémoire de Charonne ait occulté celle du 17 octobre y compris au sein de certaines familles algériennes...

Oui. La famille d'une des victimes du 17 octobre, une jeune lycéenne, qui devait avoir 15 ou 16 ans, Fatima Bédar, dont on avait retrouvé le corps dans le canal Saint-Martin, a longtemps cru et répété qu'elle était morte à Charonne. Au sein même de l'immigration algérienne, le mot de "Charonne" était plus présent que la référence au 17 octobre.

Au lendemain de l'indépendance, comment cet événement a-t-il été utilisé par les nouvelles autorités algériennes ?

C'est ici qu'un troisième facteur d'occultation a joué : la volonté du pouvoir algérien de ne pas mettre en valeur une initiative prise par la Fédération de France du FLN, qui avait organisé la manifestation du 17 octobre.

La Fédération de France était en effet devenu un fief d'opposition au nouveau pouvoir en raison de son ouverture aux idéaux et aux valeurs de la gauche européenne, syndicale et politique. Lors de la crise de l'été 1962 qui vit s'affronter, au sein du FLN, les prétendants au pouvoir, elle avait misé sur les civils du GPRA [le gouvernement du FLN en exil] contre les militaires de l'armée des frontières du colonel Boumediene. Elle se retrouva ainsi dans le camp des vaincus et les autorités de la nouvelle République algérienne évitèrent de lui faire de la publicité, en passant plus ou moins sous silence la répression du 17 octobre...

Comment s'est finalement faite toute la lumière sur l'ampleur du massacre ?

A travers des publications, notamment. Le roman policier de Didier Daeninckx [Meurtres pour mémoire, Gallimard, 1984], qui associe la recherche sur le passé de Maurice Papon sous l'Occupation à son rôle en 1961, ou des travaux d'historiens comme La Bataille de Paris, de Jean-luc Einaudi [1990, Seuil], ont joué un rôle. Et puis avec la constitution d'une association, Au nom de la mémoire, par des enfants issus de l'immigration algérienne, la mémoire a commencé à émerger.

La procès de Maurice Papon pour complicité de crimes contre l'humanité en tant que secrétaire général de la préfecture de la Gironde pendant l'Occupation a certainement contribué à ouvrir le dossier du 17 octobre 1961 et à le faire surgir dans l'espace médiatique. Lors du procès Papon en 1997-1998, des témoins ont parlé de sa personnalité, de son rôle en Algérie et à la préfecture de police de Paris. Parmi eux, Jean-Luc Einaudi, qui a publié une tribune dans Le Monde du 20 mai 1998, où il employait le terme de "massacre" à propos du 17 octobre. Papon a trouvé bon de poursuivre Einaudi pour diffamation. Il a été débouté de sa plainte. Le terme de "massacre" a été considéré comme légitime par le tribunal. C'est un véritable tournant.

Cinquante ans après les faits, l'Etat français a-t-il reconnu sa responsabilité ?

Il y a une reconnaissance de la part de collectivités locales, notamment la mairie de Paris en 2001 qui a fait un geste fort avec l'apposition d'une plaque commémorative sur le pont St-Michel. D'autres communes de la banlieue ont fait des gestes similaires. Et le cinquantenaire, cette année, va être marqué par toute une série d'initiatives, dont un boulevard du 17-Octobre devant la préfecture des Hauts-de-Seine, à Nanterre. Mais de la part de l'Etat, il n'y a toujours aucun signe de reconnaissance.

Comment expliquer que cette répression ait eu lieu alors que venaient de s'ouvrir les négociations d'Evian, qui allaient aboutir à l'indépendance de l'Algérie ?

Les négociations d'Evian entre des représentants français et ceux du FLN s'ouvrent en mai 1961. A ce moment-là, on pouvait penser que le sort de la guerre ne pouvait déboucher que sur une indépendance. C'était la volonté du général de Gaulle, approuvée par les Français et les Algériens. En janvier 1961 un référendum avait donné une très nette majorité (75 %) en France métropolitaine comme en Algérie en faveur de ce processus.

Mais cette politique était contestée par un certain nombre de forces, parfois au sein même de l'appareil d'Etat. Le premier ministre, Michel Debré, qui avait été dessaisi du dossier algérien par de Gaulle, avait insisté pour qu'on lui laisse celui du maintien de l'ordre en France métropolitaine, et il a pu déployer une action qui prenait le contre-pied de l'action mise en œuvre par le général de Gaulle.

Pour ce faire, il s'entoura de Roger Frey, nommé au ministère de l'intérieur en mai 1961 au moment où s'ouvrent les négociations d'Evian, en remplacement de Pierre Chafenet. Surtout, il obtient le remplacement fin août d'Edmond Michelet, le garde des sceaux, qui s'opposait aux méthodes brutales et illégales mises en œuvre par Papon. Il sera remplacé par Bernard Chenot, un homme jugé plus accommodant, ce qui laissera les mains libres à Papon pour se livrer à la répression du 17 octobre.

Le général de Gaulle, qui est arrivé au pouvoir avec l'aide de Michel Debré en 1958, est un peu prisonnier des conditions de son accession au pouvoir. Il essaye de préserver l'essentiel, c'est-à-dire la fin de la guerre via les négociations, et fait des concessions. Il cherche à garder à ses côtés des gens qui lui sont fidèles, quand bien même ces derniers désapprouveraient sa politique algérienne. Il fait donc savoir son mécontentement à Michel Debré au lendemain du 17 octobre, mais s'abstient de rendre publique sa désapprobation. Il garde le silence, et prolonge d'une certaine manière l'occultation de cet événement.

Un député PS veut que la France reconnaisse sa responsabilité

Le député socialiste des Bouches-du-Rhône, Patrick Mennucci, a saisi l’occasion du 55e anniversaire du 17 octobre 1961 pour déposer, lundi 17 octobre, une proposition de loi relative à la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français dans ce massacre. « L’Algérie et la France ont des destins liés pour affronter les défis de l’avenir et l’aide de l’Algérie dans notre combat contre le terrorisme en est un signe. Cette reconnaissance est de nature à permettre la construction d’un espace euro méditerranéen stable et solidaire », avance l’élu dans un communiqué. Ce texte, qui n’a que peu de chances d’aboutir avant la fin de la législature, ne prévoit qu’un article unique : « La France reconnaît publiquement sa responsabilité dans les massacres causés par la répression du 17 octobre 1961 à Paris, de manifestants algériens réclamant l’indépendance de leur pays ».

 

 

http://www.lemonde.fr/journaliste/soren-seelow/ http://www.lemonde.fr/journaliste/soren-seelow/Soren Seelow
Journaliste


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/17/17-octobre-1961-ce-massacre-a-ete-occulte-de-la-memoire-collective_1586418_3224.html#vjKbgrUjF0wj56HO.99

 

Lionel FAUBEAU
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Colombes, commémoration du 17 octobre 1961 : "Ce massacre a été occulté de la mémoire collective"

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APRES MOI PRÉSIDENT, MOI CHEF DE SERVICE !!! PRÉTENTION QUAND TU NOUS TIENS !!!

16 Octobre 2017, 17:35pm

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APRES MOI PRÉSIDENT, MOI CHEF DE SERVICE !!! PRÉTENTION QUAND TU NOUS TIENS !!!

 

APRES MOI PRÉSIDENT, MOI CHEF DE SERVICE !!! PRÉTENTION QUAND TU NOUS TIENS !!!

Charade :

Mon premier est une voiture

Mon deuxième est en piteux état

Mon troisième est à lui

Mon quatrième est sa vieille compagne

Mon tout est chef de service

Ci-dessous un indice

 

NB : article provenant du blog http://cach-action.over-blog.com/2017/10/apres-moi-president-moi-chef-de-service.html

 

APRES MOI PRÉSIDENT, MOI CHEF DE SERVICE !!! PRÉTENTION QUAND TU NOUS TIENS !!!

APRES MOI PRÉSIDENT, MOI CHEF DE SERVICE !!! PRÉTENTION QUAND TU NOUS TIENS !!!

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